John DeBello (1988)

Rototo: Chad, travaille comme pizzaiolo pour son oncle, héros qui a sauvé le monde des infâmes tomates tueuses dix ans auparavant. Sauf que depuis, les tomates, interdites, sont devenues un produit de contrebande et que par conséquent les pizzas sont à base de nutella© et autres smarties©. Chad a un super pote dont on ne retient jamais le prénom et qu’on a tendance à appeler George. George fait ses grands débuts au cinéma et ça se voit car son jeu d’acteur est exclusivement concentré au niveau de la paupière droite. Ajoutez à ça un très méchant professeur assisté d’un benêt scandinave qui rêve d’être présentateur à la télévision, un héros qui ne se sépare jamais de ses palmes et son tuba, un spécialiste du camouflage qui ressemble à Barry White et qui arbore tenues bariolées et perruques blondes ou rasta et une tomate poilue qui s’exprime comme un Gremlin. Et si vous pensiez que la bêtise du scénario avait atteint déjà son climax, asseyez-vous : Chad tombe amoureux de l’assistante et maîtresse du très méchant professeur qui non contente de pratiquer 637 postions sexuelles dissimule un lourd secret : ben en fait c’est une tomate, si, si. Ciao et bon courage dans la vie les gars.

Bouak bouak bouak: Un peu d’histoire : Le Retour des Tomates Tueuses est le deuxième volet de la tétralogie dite des « Tomates Tueuses » qui comprend « L’attaque des tomates tueuses (1978) », celui-ci , « Les tomates tueuses contre-attaquent (1990) » et « Les tomates tueuses à Paris (1991) » tous réalisés sans trucages et sans scrupules par John DeBello. La petite notoriété de la saga (certains parlent de culte), re-découverte au milieu des années 90, doit beaucoup à la participation de qui-vous-savez dans ce deuxième volet, sans laquelle il y a fort à parier que ces œuvres auraient été connues d’un public restreint de malades mentaux élitistes. Qualitativement cet opus vaut beaucoup mieux q’une « Attaque de la Moussaka Géante », film grec de 1990, et infiniment moins bien que n’importe quel opus de la série des Zucker-Abrahams-Zucker (Y a-t-il…). Le scénario, vous l’avez compris, est d’une abyssale connerie, et pourtant à force de comique de répétition et de je-m’en-foutisme total, on finit par rire…quatre fois (si on est d’humeur badine). Bref, plus nul, c’est encore faisable, en revanche, plus con, ça paraît carrément impossible. Pour toutes ces raisons, et dans un autre registre que « Le Château de l’Araignée », « Le retour des tomates tueuses » mérite lui aussi une place toute particulière au panthéon du cinéma, quelque part au sixième sous sol, près du placard à balais.

Un remake de « L’attaque des tomates tueuses » est annoncé pour 2009. Je trépigne déjà.